Nomiem Directeur de Poudlard
Nombre de messages : 32530 Date de naissance : 23/10/1995 Age : 28 Localisation : Poitiers Date d'inscription : 25/08/2009
| Sujet: OEUVRES DE SERIAL Dim Oct 06 2013, 19:00 | |
| Première Epreuve:- Spoiler:
Deuxième Epreuve:- Spoiler:
Quatrième Epreuve:- Spoiler:
Albus s'était endormi, assis sur une chaise, la tête tombée sur son épaule droite. Quand il rouvrit les yeux et qu'il se redressa, une douleur à la nuque le fit grimacer. Harry dormait toujours et ronflait un peu. Albus n'avait pas quitté la chambre de toute la journée, il était resté à regarder son père dormir, lire ou manger. Ils n'avaient pas beaucoup parlé et le peu de paroles qu'ils avaient échangé avaient porté sur des banalités. C'était devenu une habitude entre eux. Albus et Harry n'avaient jamais été réputés pour avoir des conversations très profondes. Le jeune homme savait que son père avait eu Jadis des conversations plus intéressantes avec un autre Albus qui était pourtant beaucoup plus âgé que lui, et qui n'était surtout pas de la famille de Harry. Bien sûr, il était fier de porter le nom d'un Directeur de Poudlard aussi puissant et apprécié. Mais Albus ne pouvait s'empêcher d'éprouver une certaine jalousie à l'égard de ce vieillard qui avait partagé plus de choses avec son père entre quelques années scolaires que lui-même au cours de toute une vie. Et voilà maintenant que tout arrivait à son terme. Il était trop tard. Albus s'en voulait. Son père était souffrant et nouer des liens plus intimes avec lui semblait futile, si ce n'est qu'il allait souffrir plus encore lorsqu'il partirait. Harry remua sous ses draps. Albus l'observait, comme il l'avait fait tout au long de la journée, comme un homme qu'il ne connaissait pas. Il avait l'air épuisé, son visage était creusé, préoccupé. La famille au complet allait arriver. James était allé chercher Lily et ses enfants. Le reste de la famille ainsi que Ron et Hermione, devaient être dans la cuisine au rez-de-chaussée, car Albus entendait du bruit dans la pièce voisine. Cela dit il ne se sentit pas le courage de se lever pour aller vérifier. Ce n'était pas plus mal qu'il se retrouve seul dans cette grande chambre en fin de compte... Peut-être que son père aller bientôt se réveiller ? Peut-être qu'il serait suffisamment en forme pour engager la conversation ? Peut-être même qu'ils parleraient d'autre chose que du temps exécrable depuis plusieurs jours ? Comme s'il avait lu dans ses pensées, Harry remua dans son lit.
Le ciel était chargé de gros nuages gris et la pluie tombait dru, comme si les Détracteurs s’étaient remis à sillonner les airs. Battante, assaillante, elle martelait avec un vacarme peu commun les fenêtres de la chambre à coucher. Harry l’entendait faiblement cependant. A vrai dire, il n’entendait plus grand-chose. De son oreille gauche en tout cas. Cette surdité partielle ne datait pas d’hier. Elle résultait même d’un évènement précis, trente et un ans plus tôt, un matin de juillet, lorsqu’il avait reçu un sortilège de Sectum Sempra qui avait atterri en plein dans son tympan et l’avait sectionné à jamais. Bien sûr Harry avait longtemps eu recours à des sortilèges qu’il prenait soin d’exécuter prudemment afin de mieux entendre. Mais une fois sa retraite arrivée, l’insouciance des vieilles années installées et la fatigue grandissante, il avait fini par renoncer à s’ensorceler les oreilles pour avoir une audition optimale. Aujourd’hui plus que tout, son audition lui était complétement égale. Il entendait faiblement la pluie, installé confortablement dans son lit chaud. Albus était auprès de lui. Il l'avait senti, avait fait semblant de dormir.
"Tu n'as pas bougé d'un pouce, hein ? - Il faut bien que quelqu'un te surveille. - Oh, ne t'en fais pas ce n'est pas pour maintenant. Je compte bien voir Gabriel et Joan avant. Et Lily, bien sûr. - Elle ne va plus tarder, ne t'en fais pas. James est parti à l’endroit où arrivera le Portoloin." Albus se leva de sa chaise et se frotta le dos.
"Où vas-tu ? Demanda précipitamment Harry avec un ton étonnement énergique. - A la cuisine, les autres y sont, il me semble. - Attends, reste. - D'accord... -Il se rassit.- Pourquoi tu veux que je reste ? - Je m'ennuie, c'est tout, finit par dire Harry après un silence. - On ne peut pas dire que je sois la personne la plus distrayante dans cette maison pourtant. - Ca va toi ? Demanda maladroitement Harry, la phrase d'Albus à peine terminée. - Quoi ?! Euh... oui, je crois. - Tant mieux... Tant mieux." Albus sentit tout d'un coup très mal à l'aise, sans pouvoir vraiment l'expliquer. Peut-être parce que son père le dévisageait. Ils se regardèrent ainsi pendant un bon moment, Albus cru finalement voir les yeux de son père briller. Mais il s'était peut-être trompé, Harry avait détourné la tête quelques secondes avant de lui dire : "Viens me voir." Albus vint s'accroupir auprès de son père qui s'était difficilement redressé dans son lit. Il attrapa fébrilement la main de son fils et la serra très fort. Albus se mit à pleurer. Il se sentait idiot. Idiot parce qu'il n'avait pas jamais pleuré devant son père depuis des années, et idiot parce qu'à l'inverse Harry lui souriait sereinement. Il posa machinalement sa tête contre le flan de son père et continua de verser quelques larmes en silence.
"Tu sais, j'ai toujours été très fier de toi, dit Harry. - Très fier de moi ? Je n'ai rien fait comme les autres.... comment peux-tu être fier d'un fils qui a fait tout le contraire de ce que tu espérais ? J'ai étudié à Serpentard, je ne suis pas devenu un Auror, je ne me suis pas marié avec la belle-fille que tu espérais... - Ne dis pas de bêtises Albus, j'aime beaucoup Kathleen. Tu n'as pas suivi le chemin balisé que j'espérais pour toi, c'est vrai. Tu t'es émancipé, tu as tracé ta propre voie, suivi ton instinct et à fait ce que toi tu as voulu. Comment ne pourrais-je pas être fier de toi ?
« Je redoute de voir grand-père. » Dit Gabriel, tendu. Lily et ses deux enfants, Joan et Gabriel déjà bien grands, ayant fêtés tous deux leurs 20 ans au printemps dernier, venaient d’arriver par Portoloin. James étaient venus les accueillir comme convenu.
« Ce n’est facile pour personne, dit simplement James en frottant nerveusement sa barbe grisonnante. Ne t’embête pas avec ça Lily, je m’en occupe. Locomotor Barda ! Votre oncle Albus est déjà arrivé les enfants, il est venu sans Katleen, Hermione et Ron sont venus sans leurs enfants, par contre votre cousine Ginevra a pu se libérer… - Ouf, au moins le niveau d’âge sera sensiblement diminué avec nous trois ! Marmonna Joan. Tous descendirent les collines sur laquelle les nouveaux arrivants s’étaient matérialisés quelques instants plus tôt, devancés sagement par les bagages en lévitation. Quand ils arrivèrent devant la maison des Potter, en bordure de Godric’s Hollow, James s’arrêta sur le pas de la porte.
« Papa n’est pas au courant que je suis de nouveau seul. - Mais je croyais que tout se passait bien avec Fillys ? - J’avais l’impression de m’empâter avec une femme pareille Lily ! - Mais James tu as 61 ans, il serait peut-être temps d’arrêter de faire la fine bouche, d’être aussi volage. Tu ne voudrais pas une petite femme qui s’occupe de toi ? Pense à tes vieux jours, tu n’imagines pas comme ça été difficile pour papa de se faire à l’idée… - Papa a très bien géré la mort de maman… Et j’ai encore beaucoup de temps devant moi, inutile de m’enterrer d’office. Je veux encore m’amuser, je serai bien assez tôt pris dans le train-train de la vie ! J’ai eu droit à cette routine barbante pendant 16 ans quand j’ai été marié à Violett. - Vraiment James… Tu es désespérant. Cornedrue ! » ajouta Lily face à la porte qui s’ouvrit aussitôt d’elle-même.
Harry parcouru sa chambre à coucher des yeux. Ses enfants et ses plus fidèles amis étaient tous réunis. Après l'avoir salué, pris de ses nouvelles, tous avaient pleuré, ri, parlé de tout et de rien comme s'il n'était plus là. Il profita de la cohue des retrouvailles pour s’isoler dans ses pensées. Il avait eu une vie parfaite. Sa scolarité mouvementée, son mariage avec Ginny, la naissance de James, d'Albus puis de Lily, ses mésaventures dans sa carrière d’Auror, puis le bonheur de voir l’histoire continuer. Prendre de la distance, observer les vies se créer, évoluer. D’un œil bienveillant. Ses petits-enfants avaient grandi, sa Ginny était partie. Tout cela faisait parti du cycle de la vie. Et quelle vie… Harry se mit à sourire, blotti dans son lit à la seule pensée que sa vie avait était des plus enviables, sans être non plus hors du commun. Juste une vie ordinaire. Magique. Désormais, ses mésaventures étaient finies depuis longtemps, il était temps de tirer sa révérence. Il croisa le regard de son fils Albus, en pleine conversation avec Hermione. Ce dernier lui adressa un sourire. Lui rendant, Harry tourna sa tête vers la photo de Ginny, pose sur la table de chevet.
« J’arrive », murmura-t-il en fermant les yeux.
Cinquième Epreuve- Spoiler:
Il y a des siècles et c'est peu de le dire, Alors qu'on m'utilisait comm' parure. Quatre grands sorciers se sont réunis, Et décidèrent tous d'unir' leur génie, Ils bâtir' ensemble, formidable idée, Une école magique pour les initiés.
Grands amis, Serpentard et Gryffondor, Soudés et réunis jusqu'à la mort, Poufsouffle et Serdaigle, eux aussi très liés : Qui aurait pu croire qu'ils fuss' séparés ? Car chacun en soi, nourrissait ses choix.
Serpentard disait : " J'apprendrais, ma foi, Aux ambitieux et aux plus rusés". Or, Gryffondor lui, vit témérité, Etre l'outil maître, clairvoyance reine. Serdaigle voyait, que des têtes bien pleines, Demeurait l'atout propr' des érudits. La loyauté et, l'équité établie, S'rai pour Poufsouffle gage de réussite.
Mais Ô, j'y étais, j'le jure sur vos têtes, Les grands mages à cause de leurs différences, La haine prit pas, prenant l'espérance, D'années à venir, où fraternité, Perdurerai. Mais, loin d'abandonner, Chacun enseigna à sa manière, Aux jeunes sorciers et avec ferveur, L'art de la magie mais aussi ses horreurs.
Seuls les nobles sangs, étaient conviés, A joindre Serpentard avec fierté. La maison de Gryffondor accueillait, Les cœurs vaillants, non pas apeurés. L'intelligence reine couronna, Ceux qui souhaitèrent suivr' Serdaigle au pas. Enfin pour Poufsouffle, les élèv' restants, Fur' accueillis, bras ouverts, souriants. Tous fur' traités avec égal jugement, Poufsouffle révéla des élèves brillants.
Serpentard partit, laissant ses confères, Défaits, fâchés, aigris, solitaires, Autrefois unis, jalousie et haine, Chassa toutes réconciliations vaines. Les amis devinrent alors des enn'mis, L'école continua, sans cette frat'rie, Les siècles passèrent, essuyant des guerres, Des tensions, des affronts et de grand' peurs.
Depuis rien ne change. Moi le vieux Choixpeau, Comme au temps anciens, j'envoie les loupiaux, Dans la maison qui saura leur conv'nir, J'envoie les élèves construire un av'nir. Erudits, loyaux, vaillants ou roublards, Chacun trouve sa place, à l'école Poudlard !
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